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LA TRANSFORMATION HISTORIQUE DES BUREAUX

16 Février 2018 , Rédigé par Admin Publié dans #bureaux, #nicolas dulion, #espace ouvert, #télétravail

LA TRANSFORMATION HISTORIQUE DES BUREAUX Nicolas Dulion
Nicolas Dulion : LA TRANSFORMATION HISTORIQUE DES BUREAUX

Les espaces de travail des bureaux traditionnels ont beaucoup évolué depuis le siècle dernier; des endroits où le travail manuel a été priorisé aux environnements flexibles et interchangeables d'aujourd'hui.

Dans les années 1980, les petits groupes de travail ont été préconisés, alors qu'au début du siècle XXIème siècle, l’espace ouvert était privilégié plaçant les travailleurs dans des espaces communs, spacieux.

Le magazine Wired considère que ces changements reflètent l'attitude changeante des travailleurs vis-à-vis du travail, mais au fil du temps, il y a eu une foule de facteurs au-delà de l'attitude qui ont influencé la distribution de ces espaces: travail d'équipe ou contre le besoin d'intimité, l'utilisation de la lumière artificielle, les espaces mixtes pour les hommes et les femmes, l'importance de la relaxation et du confort, le besoin de fonctionnalité.

Selon Nicolas Dulion fondateur d’Espace Entreprise à Montpellier, il y a beaucoup d'ironie dans le sujet. Les travailleurs ont fini par imposer leurs besoins. Et tout comme l'architecture des villes a évolué jusqu'à l'état actuel, les bureaux sont maintenant des endroits plus efficaces, adéquats et agréables où passer la plupart de la journée. L'évolution au cours des siècles a atteint le XXe siècle. Dans une première ère, connue sous le nom de taylorisme, les espaces étaient très carrés, avec des tables égales pour tous les travailleurs en quête d'efficacité.

Nicolas Dulion : Action Office bureau des années 80
Nicolas Dulion : Action Office bureau des années 80

Action Office

Des décennies plus tard, le concept d' « Action Office » arrivait. Selon Nicolas Dulion ce concept a permis aux travailleurs de se déplacer plus librement et d’avoir des éléments mobiles, tels que des panneaux ou des classeurs.

Les «fermes à cellules» étaient la façon dont l’espace de travail était appréhendé dans les années 80: des panneaux lumineux divisaient l'espace entre les tables, offrant un minimum d'intimité. Bien sûr, il suffisait de se lever pour avoir une communication informelle avec son voisin.

Le film Trash Work (Mike Judge, 1999) est peut-être le meilleur exemple de l'aberration qui peut être obtenue avec un tel espace - dans ce cas, avec un groupe d'informaticiens travaillant pour la société la plus ennuyeuse du monde.

Evolution des espaces au XXIème siècle

Avec l'arrivée du XXIème siècle de nouvelles idées sont arrivées précise Nicolas Dulion. Compte tenu du fait que les travailleurs doivent communiquer en réseau dans le cadre d'équipes multidisciplinaires, des espaces tels que des salles de réunion et de détente informelles occupent progressivement un espace.

Tout le monde ne préférait pas travailler assis, cela dépendait de l'ordinateur ou de la machine avec laquelle il devait travailler. Et la salle de café n'était plus seulement pour préparer des cafés; dans beaucoup il y avait déjà des prises pour les ordinateurs, des tableaux noirs pour écrire des idées et autres.

Télétravail et mobilité géographique

À l'heure actuelle, de nombreuses entreprises ne dépendent plus autant de celles qui travaillent dans un bureau donné, mais d'une équipe plus importante qui va et vient entre différentes directions ou régions. Selon Nicolas Dulion, il y a des consultants ou des spécialistes qui sont incorporés pour de courtes périodes.

Par ailleurs, l'utilisation de plus en plus répandue du télétravail mène à une dépersonnalisation obligatoire de ces espaces. Ceci est à la fois plus efficace et a d'autres avantages: il permet d'optimiser le coût des espaces de travail.

Dans de nombreux bureaux, il y a simplement des tables et au début de la journée, ceux qui arrivent se trouvent dans des espaces libres - sans noms attribués. Le wifi d'entreprise et le téléphone mobile font le reste; le bureau n'a plus à «attacher avec un câble» au travailleur comme c'était le cas auparavant.

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